BIOGRAPHIE

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Le jour de No�l selon le calendrier Apostolique Arm�nien, naissance de L�von (qui deviendra L�on) MARKARIAN, au N�12 de la place du Jardin, � Hay Kur appel� Erm�nyk�y en turc, petit village de p�cheurs en Arm�nie Occidentale pr�s de Panderma (maintenant Bandirma), sur la Mer deMarmara.

La Famille MARKARIAN est une famille de tailleurs de pierres et le p�re de L�von construit des routes. Ce dernier sera l�a�n� d�une famille de 6 enfants (il a 4 s�urs et 1 fr�re).

La Famille MARKARIAN est expropri�e et d�port�e � Adana. L�von �g� de 8 ans, quitte alors l��cole communale.
Un jour, tent� de revenir dans le jardin familial pour y cueillir des fruits, il est surpris par des gendarmes turcs qui lui ass�nent 30 coups de b�ton sur la plante des pieds. L�von va chez des amis de la famille � genoux, pour se faire soigner pendant plusieurs jours, avant de rentrer chez lui.

Sur l'ordre du gouvernement ottoman, les Turcs �tablissent une politique d�extermination contre les Arm�niens : le 24 avril est la date officielle du d�but du G�nocide. Il y aura un million et demi de morts.
Aujourd�hui, l�Arm�nie Orientale compte trois millions trois cent quarante quatre mille habitants, et quatre millions et demi � travers le monde.
Juin   : L�von voit tuer sous ses yeux son grand-p�re Markar par des soldats turcs.

Kar�kine , le p�re de L�von, est d�port� puis lib�r� clandestinement, se faisant passer pour un Grec. Par la suite, il �chappera aux Turcs par trois fois, prot�g� par son patron entrepreneur qui le fait passer pour un Italien.

� la fin de la guerre, l�Arm�nie est d�clar�e R�publique Arm�nienne de la Transcaucasie et toute la famille se rejoint � Panderma. L�von retrouve son p�re et d�couvre son �cole d�truite.

Le pouvoir sovi�tique s��tablit.
10 ao�t : Malgr� le Trait� de S�vres pass� entre la Turquie et les grandes nations pour sceller la paix, les arrestations et les d�portations continuent.

L�von retourne � Hay Kur. Mais pour faire vivre sa famille, il transporte lui-m�me les pierres de taille sur les bateaux et s�occupe de la vigne familiale.

Kar�kine , le 10 ao�t, en accord avec son a�n� L�von alors �g� de 16 ans, d�cide de quitter son pays.
A 9 heures du soir, la Famille MARKARIAN s�embarque � bord de leur voilier avec des amis voisins, abandonnant tout leur patrimoine dans leur petit village de p�cheurs. Une collision avec une autre embarcation faillit leur �tre fatale. Ses occupants montent � bord du bateau de Kar�kine. Ils sont maintenant treize, soumis aux caprices de la mer. Au cours de la nuit une violente temp�te s�abat sur eux mais ne parvient pas � les d�tourner de leur route : L�von � la barre, Kar�kine et le voisin aux voiles et les filles aux �copes, Aravnie � l�avant serrant St�pan et Zabel dans ses bras.
Ils traversent ainsi la Mer de Marmara et sont oblig�s � cause de la temp�te de s�abriter � Tekirdag en Turquie d�Europe, politiquement plus calme.
Passant le D�troit des Dardanelles de nuit, voiles r�duites pour ne pas se faire rep�rer, ils font escale � Alexandroupolis puis atteignent Cavalla en Gr�ce o� ils vont vendre leur bateau. Ils y resteront 2 ans. De l�, ils iront � Salonique, y habiter presque un an.
Sa grand-m�re Pa�ladzoun qui s�embarqua sur un autre bateau ne vint jamais au rendez-vous de Cavalla, elle fut tr�s probablement tu�e par les Turcs, ainsi que ses compagnons, au cours du voyage.

Ils entreront dans le port de Marseille, le 25 mars 1925. L�on a 19 ans. Commence alors la qu�te du travail. Sans papiers, ne parlant presque pas le fran�ais, on les repousse d�j� du quai des dockers. Dans les mines de charbon en Arles, on emploie des familles qui ont une majorit� de gar�ons. Chez les Markarian, on compte 4 filles pour 2 gar�ons (St�phane n'a que 4 ans!).
Kar�kine et sa famille tentent alors leur chance � Aix-en-Provence, pendant que L�on se rend � Nice dans le Quartier Saint Sylvestre, maison Demagistri, chez un parent qui dirige une soci�t� de construction en b�timent. L�on se fixera d�finitivement � Nice.

Il rencontre une jeune fille, Lucie.

Le 25 f�vrier, elle devient son �pouse.

Le m�tier du b�timent ne lui convient pas, il rentre chez un garagiste.

MARKARIAN est peintre, il dessine le faux bois sur les fiacres et les voitures, il trace �galement des filets � la main sur les fiacres, les voitures et m�me les cadres de v�los, d�cors tr�s � la mode � cette �poque.

1937 - L�on et Lucie sur leur side-car, parcourant l�arri�re pays Ni�ois.

Il se met � son compte comme peintre carrossier, � la rue Smollet � Nice.
Tous les dimanches, il parcourt la r�gion � moto avec toute sa famille et, avec une �quipe d�amis, ils feront vivre un club de mordus de motocyclisme, le Motocycle Club de Nice qui deviendra le Centaure Club de Nice.
Il ach�te une BMW type � Russie �, modifie le side-car pour lui ajouter une deuxi�me place et le faire ressembler � une petite voiture. Ils franchiront ainsi les fronti�res pour visiter les mus�es d�Italie.

Il commence le dessin qui devient, avec la moto, sa deuxi�me passion.

Il aborde la peinture.
Un ami architecte, d�couvre ses talents et l�encourage � poursuivre.

Monsieur MAZOD, professeur de dessin, lui organise sa premi�re exposition � la Chambre des M�tiers de Nice.

Il ach�te un terrain dans le quartier de la Madeleine et installe son atelier de carrosserie peinture.

Il prend sa retraite et se consacre � son Art.
Son fils Vincent reprend l�affaire.

Il tombe gravement malade, perdant l�usage d�une de ses mains. Avec acharnement et t�m�rit�, il reprend ses pinceaux tentant de retrouver la gr�ce de son Art, ses formes et sa po�sie.

Le 9 novembre, il d�c�de � Nice des suites de sa maladie.